Portrait de Dadou

Portrait de Dadou l'ours

« Dadou » – vendue
30 po x 40 po
Acrylique sur papier marouflé sur bois

Un don a été remis au Refuge Pageau, à Amos, en lien avec cette vente.

Toutes les toiles vendues sont accompagnées d’un certificat d’authenticité signé par l’artiste. Pour acheter, visitez la boutique en ligne.

L’histoire de Dadou

Dadou a été accueilli par le Refuge Pageau – un sanctuaire de l’Abitibi-Témiscamingue qui accueille les animaux sauvages orphelins, malades ou blessés pour les soigner et, dans la mesure du possible, leur permettre de retrouver la liberté – en même temps que plusieurs orphelins de la chasse à l’ours.

Il n’y a pas de règlement qui protège les ours noirs femelles au Canada. Certains chasseurs savent les distinguer des mâles en observant les différences au niveau comportemental. Par exemple, une femelle qui a des petits demeurera sur ses gardes pendant qu’elle mange un appât, tandis qu’un mâle dévorera son repas en toute quiétude. Mais trop de femelles sont quand même tuées chaque année, avec pour conséquence que bon nombre d’oursons âgés de cinq à six mois seulement se retrouvent sans repères et sans protection dès le début de l’été. Sinon, c’est de 18 à 24 mois qu’ils passeraient avec leur mère pour terminer l’important sevrage. Beaucoup d’oursons orphelins meurent donc seuls dans la nature. Et c’est l’euthanasie qui attend ceux qui sont capturés, mais pas pris en charge par un organisme doté d’un programme de réhabilitation adéquat leur permettant un retour à la vie sauvage. En sanctuaire, les oursons sont relâchés en juillet l’année suivante, soit après une captivité de plus d’un an.

Parmi tous les orphelins accueillis par le Refuge Pageau un été, il y en avait un qui se démarquait : Dadou, trouvé seul sur la route d’un sentier minier. Impossible de savoir s’il était un orphelin de la chasse ou d’un accident de la route, ou encore s’il avait été abandonné par sa mère. Comme le petit ourson souffrait de troubles neurologiques, notamment visuels et moteurs, l’hypothèse la plus probable était un impact avec un véhicule. Mais le jeune ours ne présentait aucune blessure physique apparente. Le temps n’améliora pas les choses, et un traitement pour traumatisme crânien s’avéra inefficace.

L’équipe du refuge crut pendant plusieurs mois que Dadou pourrait être relâché un jour, mais une fois hypothèse du trauma et l’espoir de réadaptation écartés, ils décidèrent de construire un environnement permanent pour lui offrir une vie confortable en captivité. Au départ, Dadou avait souvent très peur en raison de ses lacunes visuelles. Tout contact avec lui pouvait donc être dangereux, car il était très anxieux, réactif, imprévisible. Mais il prit tranquillement confiance dans son environnement et le personnel de soins.

Maintenant âgé de trois ans, Dadou est un ours curieux qui aime se donner en spectacle et qui raffole de la baignade. Pour l’équipe du Refuge Pageau, la compagnie de Dadou est une chance unique. Tous et toutes ne peuvent s’empêcher de s’attacher au grand maladroit à la démarche titubante. Comme les autres oursons sont visés par un programme rigoureux visant à éviter toute imprégnation à l’humain, il est impossible de bâtir un lien avec eux.

Mais avec Dadou, c’est possible.

Photo de Dadou (ours) en train de courir
Crédit photo : Marie-Frédérique Frigon

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